Le Conseil des ministres cubain a annoncé qu'il évaluait actuellement la mise en place d'un nouveau marché officiel des changes.
La proposition comprend un changement du taux de change et des changements dans les secteurs stratégiques, mais aucune date précise pour son entrée en vigueur n'est mentionnée.
Un changement dans le contrôle des changes se profile
Le gouvernement cubain continue de travailler à la structuration d’un nouveau marché officiel des changes. Lors du dernier Conseil des ministres, une « proposition opérationnelle » a été présentée qui, selon le Premier ministre Manuel Marrero Cruz, ferait partie d'un plan plus large visant à corriger les distorsions et à stimuler l'économie nationale.
Mildrey Granadillo, première vice-ministre de l'Économie et de la Planification, a expliqué que le projet de loi comprend un calendrier pour la mise en œuvre d'un mécanisme de contrôle des devises plus flexible. L’objectif serait de transformer complètement la gestion du taux de change, en la rapprochant des conditions du marché.
Aucune date de mise en œuvre du taux de change flottant
Granadillo a admis que les éléments techniques du calendrier sont encore en cours d'ajustement en raison de la complexité du problème. Marrero Cruz lui-même avait annoncé en juillet 2024 que le gouvernement passerait à un système de taux de change flottant, mais jusqu'à présent, aucune mesure visible n'a été prise dans cette direction.
L’un des sujets les plus discutés lors de la réunion a été la nécessité de revoir les systèmes fermés d’autofinancement en devises étrangères. Les autorités ont analysé des secteurs tels que la biotechnologie, le tourisme et l’énergie pour rechercher une plus grande efficacité et un meilleur contrôle dans l’allocation des ressources internationales.
Économie stagnante, inflation croissante et crise alimentaire
Joaquín Alonso Vázquez, ministre de l'Économie et de la Planification, a indiqué que l'économie cubaine a connu une performance lente en février. Les exportations n’ont pas atteint les niveaux attendus, à l’exception du tabac et des produits biopharmaceutiques.
La production agricole, notamment celle des produits de base comme les œufs, continue de montrer des signes négatifs. Cette situation aggrave la pénurie alimentaire du pays, notamment dans les provinces du centre et de l’est.
Concernant l’inflation, les prix ont augmenté de 2% en février. Les produits agricoles alimentaires ont été les principaux moteurs de cette hausse, en raison de marges élevées et de distorsions dans la chaîne de distribution, malgré les tentatives du gouvernement d'intervenir dans le contrôle des prix.
Excédent budgétaire malgré un environnement défavorable
Vladimir Regueiro Ale, ministre des Finances et des Prix, a présenté un rapport soulignant que le budget de l'État a enregistré un excédent de 480 millions de pesos, un chiffre inhabituel compte tenu des conditions économiques actuelles. Il a expliqué que ce résultat est dû à l’augmentation des recettes et au contrôle des dépenses publiques.
Enfin, une nouvelle stratégie de communication politique a été approuvée. Cette campagne institutionnelle vise à améliorer la perception publique de la gestion gouvernementale à travers des messages axés sur la crédibilité, l’empathie et la résilience. La stratégie sera lancée dans les médias nationaux et sur les plateformes numériques dans les semaines à venir.
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commentaires 1
Les actions d’intervention de l’État cubain sur le marché des changes sont la même histoire que le programme de correction des distorsions et de relance de l’économie, dont nous entendons tous parler depuis plus d’un an mais dont personne n’est au courant ; les deux n'existent tout simplement pas. Et dans le cas du marché des changes, c'est parce que le gouvernement cubain ne dispose pas de fonds financiers suffisants en devises convertibles pour soutenir l'immense quantité d'argent en monnaie nationale de plus de 700 milliards de pesos cubains, mis en circulation à la suite de la tâche désastreuse de réorganisation. Le reste n'est que pure fiction pendant que le temps passe. Salutations