Marco Rubio affirme que l’immigration ne peut pas être une priorité pour le regroupement familial aux États-Unis. Annonce des mesures

Le secrétaire d’État a déploré que la plupart des immigrants aux États-Unis aujourd’hui soient entrés par le biais de liens familiaux. Il a défendu une politique d’immigration fondée sur l’intérêt national et non sur les liens familiaux.

Lors de son discours devant la commission des relations étrangères du Sénat, Marco Rubio n'a laissé aucune place au doute : « Il est absurde de s'attendre à ce que tous les migrants qui veulent venir aux États-Unis soient acceptés », a-t-il déclaré. Et il est allé plus loin. Selon lui, la structure actuelle de l'immigration doit être profondément remaniée, à commencer par le principe du regroupement familial.

Rubio a clairement indiqué que la priorité devrait être donnée à ceux qui peuvent être le plus facilement vérifiés et qui représentent un bénéfice concret pour la société. « Il y a beaucoup d'histoires tristes, mais nous ne pouvons pas supporter le fardeau de millions de personnes dans le monde. Aucun pays ne le peut », a-t-il souligné.

Il a également critiqué le fait que la législation actuelle se concentre sur les liens familiaux plutôt que sur le mérite individuel. « Cela doit changer, mais cela nécessitera une réforme juridique », a-t-il déclaré.

« Tout le monde n’a pas le droit d’émigrer ici. »

Le secrétaire d’État a insisté sur le fait que les États-Unis ne peuvent pas accepter automatiquement les migrants simplement parce qu’ils souhaitent résider dans le pays. « Penser que quiconque possède ce droit est absurde. Aucun pays ne fonctionne ainsi », a-t-il déclaré.

Ses propos particulièrement durs contrastent avec son histoire personnelle : ses parents ont émigré de Cuba en 1956.

Défense de la politique étrangère de Trump

Dans une autre partie de sa présentation, Rubio a déclaré que « l’Amérique est de retour », faisant référence au nouveau leadership dont le pays fait preuve, selon lui. Parmi les mesures mises en avant, il a mentionné :

• Partenariats avec le Mexique et le Salvador pour contenir la migration irrégulière et lutter contre le crime organisé.

• Révision des visas et du statut d'immigration pour des raisons de sécurité.

• Participation aux accords de paix en Afrique, comme celui signé entre le Rwanda et la République démocratique du Congo.

Le commerce, la Chine et la restructuration du département d'État

Rubio a défendu l'approche nationaliste de la politique commerciale, en ligne avec la stratégie tarifaire de Trump. Il a déclaré que l’objectif était d’équilibrer les relations commerciales et d’augmenter les revenus.

Il a également dénoncé les pratiques de la Chine et le trafic de fentanyl, et a introduit des réformes au sein du Département d’État pour le rendre plus agile et plus efficace :

• Création de l'America First Opportunity Fund (A1OF), doté de 2.900 milliards de dollars pour répondre aux crises internationales.

• Élimination des programmes qu’il décrit comme « idéologisés », concentrant les ressources sur des intérêts diplomatiques clairs.

Il a conclu en assurant que sous sa direction, le Département fonctionnera avec « des responsabilités et des chaînes de commandement claires ».