Trump fait pression pour une augmentation des expulsions d'immigrants aux États-Unis

Le gouvernement sollicite le soutien de la Cour suprême pour procéder à des transferts immédiats de migrants sans préavis ni droit à la défense.

La Maison Blanche fait appel devant la plus haute juridiction

L'administration Donald Trump a demandé mardi à la Cour suprême des États-Unis de confirmer une politique d'immigration controversée qui permettrait d'expulser des détenus sans préavis ni possibilité de présenter un plaidoyer.

Selon des documents officiels, le Département de la Sécurité intérieure défend son autorité à expulser des migrants vers des pays tiers sans exiger une analyse détaillée du risque auquel ils seraient confrontés s'ils étaient envoyés à l'étranger. La procédure est activée même en dehors des heures ouvrables, ce qui rend difficile l'accès à une représentation juridique.

A LIRE AUSSI:
Nouveaux filtres à l'ambassade des États-Unis à La Havane : les réseaux sociaux seront essentiels pour obtenir un visa.

Cette politique, en vigueur depuis le retour de Trump à la présidence, a été vivement remise en question par les juges fédéraux et les organisations de défense des droits de l’homme. En mars, le juge Brian Murphy a bloqué sa mise en œuvre, estimant qu’elle violait la procédure régulière.

La décision du tribunal exigeait des garanties minimales

Murphy, nommé sous l'administration de Joe Biden, a soutenu que les migrants n'ont pas « d'opportunité significative » de s'opposer à leur expulsion. Il a ordonné que les autorités de l'immigration doivent informer les détenus au moins 72 heures à l'avance avant de les interroger en cas de crainte crédible. S’ils échouent à cette procédure, ils doivent disposer de 15 jours supplémentaires pour tenter de rouvrir leur dossier.

Mais la Maison Blanche ne s’est pas pliée passivement à cette demande. Il a porté l'affaire devant la Cour suprême, arguant que la décision du juge entrave l'axecuction des politiques d’immigration urgentes et nuit à la diplomatie américaine.

Les transferts vers les pays en guerre alimentent la controverse

Cette politique a gagné en notoriété lorsqu’il a été révélé que plusieurs migrants avaient été transférés au Soudan du Sud, un pays dévasté par un conflit armé et des violences ethniques. Selon les documents judiciaires, les prisonniers expulsés ont été retirés des centres de détention au milieu de la nuit, sans avoir la possibilité de contacter leurs avocats ou de recevoir des informations sur leur sort.

L’un de ces vols comprenait des citoyens cubains. Les conditions du transfert, effectué sur des vols militaires et dans un isolement complet, ont suscité des critiques de la part des organisations d'immigration, qui estiment que les traités internationaux ont été violés.

A LIRE AUSSI:
Des transferts de fonds depuis Miami ? C'est ainsi que se financent aujourd'hui les entreprises privées cubaines.

Washington affirme qu'il existe des garanties diplomatiques

Dans son appel, le ministère de la Justice a fait valoir que l’ordonnance du tribunal oblige le pays à conserver les détenus dans des installations militaires à l’étranger ou à les ramener aux États-Unis. Selon le document, « le pays est confronté à une crise de l'immigration clandestine. En grande partie parce que nombre des étrangers qui méritent le plus d'être expulsés sont aussi les plus difficiles à expulser. »

Le gouvernement a maintenu qu’il existait des accords avec les pays d’accueil pour prévenir la torture, bien que des médias comme CNN aient fait état de projets visant à envoyer des migrants en Libye et en Arabie saoudite. Le ministère libyen des Affaires étrangères a nié avoir signé un quelconque accord avec les États-Unis.

De sérieux avertissements de la part de la justice et de la société civile

La Cour d'appel du premier circuit a refusé de suspendre la décision du juge Murphy, avertissant du risque de « préjudice irréparable » si les expulsions se poursuivent sans garanties.

Les défenseurs des droits de l’homme insistent sur le fait que cette politique viole la Convention contre la torture. Celle qui interdit de remettre une personne à un pays où elle risque de subir des mauvais traitements ou des persécutions.cucion. La récente expulsion de Cubains vers le Soudan du Sud a alimenté les plaintes concernant le manque d’humanité et de légalité des procédures actuelles.

Trump, pour sa part, continue de promouvoir son programme d’immigration, arguant qu’il renforce la sécurité nationale.

Continuez à lire dans l'annuaire des actualités

Suivez nos chaînes WhatsApp, Telegram y Facebook.

Nous sommes sur Google Actualités

Dites-nous ce que vous en pensez :

commentaires 0
vignette de la vidéo

Laisser un commentaire

Les annonces seront examinées manuellement et publiées dans les prochaines heures.
Seuls les messages respectueux et pertinents sont autorisés.